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Les empoissonnements

En résumé

Pesée de truites

Annoncer les déversements ou ne pas les annoncer ?

Telle est la question.

Il n'est pas rare que des pêcheurs nous demandent de manière plus ou moins agréable pourquoi nous avons annoncé nos déversements de la veille, ou a contrario pourquoi nous ne les avons pas annoncés plus tôt...

Vous l'aurez compris, les empoissonnements soulèvent le débat. Cette page a donc été créée afin de mieux vous expliquer les choix de notre fédération concernant nos empoissonnements, leur rôle, mais aussi le coût de ce type d'opération.

La gestion piscicole, le rôle des déversements.

En rivière, selon l’état du milieu et des populations piscicoles, une préconisation de gestion piscicole est déterminée. Elle s’adresse principalement aux détenteurs du droit de pêche et donc des AAPPMA.
Il existe trois modes de gestion :

  • La gestion patrimoniale qui vise à préserver les populations piscicoles et naturelles et les capacités de production du milieu. Ce type de gestion s’applique généralement sur les contextes conformes ou peu perturbés. Les opérations de repeuplement sont donc exclues et des actions de préservation et/ou de restauration sont privilégiées.
  • La gestion raisonnée concerne en général les contextes peu perturbés à très perturbés. Des opérations de restauration des fonctionnalités du milieu doivent être mises en place mais ne suffiront pas à rendre le contexte conforme à moyen terme (durée du PDPG). Du ré-empoissonnement peut donc être recommandé pour soutenir les populations et répondre à la demande des pêcheurs.
  • La gestion d’usage concerne les contextes très perturbés à dégradés lorsque la restauration des fonctionnalités du milieu n’est pas envisageable à long terme. Ce type de gestion devra donc satisfaire prioritairement les pêcheurs par la mise en place d’actions directes sur les peuplements (empoissonnements). Des interventions sur le milieu peuvent être mises en place en parallèle pour améliorer la qualité des habitats même si celle-ci ne pourra pas être totalement restaurée.

Actuellement, sur notre territoire, 1 seul contexte est concerné par la gestion patrimoniale , 21 sont en gestion raisonnée et 7 ont une gestion d'usage. Plus de détails sont disponibles dans notre PDPG. Toutefois, à l'heure actuelle, la fédération départementale de pêche ne souhaite pas réaliser de ré-empoissonnement dans les contextes en gestion raisonnée. Nous considérons qu'il y a encore de nombreux problèmes à régler avant d'en arriver à ce type d'opérations, notamment la restauration des habitats et des frayères. En effet, il ne sert à rien d'essayer de repeupler un cours d'eau tant que ce dernier n'a pas la capacité d'accueillir plus d'individus. Seuls des lâchers d'usage (poissons maillés en surdensitaires dans le but de satisfaire le pêcheur) sont donc réalisés actuellement.

Dans le cas des lacs, c'est différent mais le résultat est le même. Il n'existe pas de lacs d'origine naturelle dans le département. Tous ont été créés par l'homme dans le cadre de divers usages (loisir, extraction de granulats, irrigation...). Ils ne rentrent donc pas dans le cadre du PDPG et n'ont donc pas de préconisation de gestion. Par défaut, c'est donc une gestion d'usage qui est pratiquée.

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Déversement de carpes (en haut), de tanches (au milieu) et de truites (en bas).

Quels sont les objectifs visés dans le département du Gers ?

L’objectif est donc clair. Les déversements de poissons sont réalisés dans le cadre d’une gestion d'usage. Les poissons déversés dans le milieu n’ont pas vocation à y rester, ces derniers doivent permettre aux pêcheurs débutants de prendre du plaisir au bord de l’eau. C'est pourquoi nous avons pris le parti d'annoncer la date de nos déversements avant, pendant ou après que ceux-ci aient eu lieu, afin de permettre à un maximum de pêcheurs d'en profiter.

Déversement de salmonidés

Notre département n’est que peu propice au développement de ces poissons. Quelques trop rares cours d’eau possèdent tout de même des populations de truites fario sauvages. Sur ces derniers nous avons une gestion patrimoniale ou raisonnée de la population. En parallèle nous réalisons des suivis de population et de température de l’eau. Des aménagements en vue d’aider la population à se développer sont réalisés régulièrement (notamment sur la Gimone par exemple, ou dernièrement sur la Baïsole).

Les déversements de truites, qu’il s’agisse de fario ou d’arc-en-ciel, ont donc un objectif halieutique. Nous souhaitons permettre aux personnes qui ont des difficultés à se déplacer ou aux familles de pouvoir, le jour de l’ouverture, attraper une truite à proximité de chez eux. Le public visé n’est bien évidement pas le pêcheur aguerri qui lui se dirigera davantage sur des parcours en dehors de notre département.

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Déversement de brochets (en haut), de sandres (en bas)

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Déversement de carnassiers

Nous ne déversons que des carnassiers (brochet, sandre et black-bass) maillés*. L'objectif est là encore le plaisir de la pêche. Nous avons ciblé des plans d’eau de petite taille permettant de créer des parcours surdensitaires et ainsi faciliter la capture.

Aucun déversement n’est réalisé en rivière, la plus grande partie de nos cours d’eau est peuplée de goujons, vairons, barbeaux et chevesnes. L’objectif est de ne pas perturber nos écosystèmes déjà mis à rude épreuve.

*Il peut arriver que les pisciculteurs ne puissent pas accéder à nos demandes. Dans ces cas là, nous mettons des individus de plus petite taille mais suffisament proche de la maille pour pouvoir être prélevés dès l'année suivante.

D'où viennent les poissons lâchés ?

Les poissons sont issus d’élevages agréés et contrôlés sanitairement. En effet, il existe toujours un risque de transférer un poisson malade ou porteur de parasites dans un milieu qui en est dépourvu. Les contrôles sanitaires, réalisés par des organismes indépendants permettent de limiter ce risque autant que possible.

Les truites proviennent essentiellement d’Ariège et des Charentes. Les carnassiers et poissons blancs quant à eux, sont issus principalement de l’Armagnac (Ouest de notre département et Est des Landes).

Quel est le coût annuel des déversements pour la fédération de pêche ?

Le prix des poissons est en constante hausse. Actuellement, les truites fario coûtent près de 10 €/kg et les truites arc-en-ciel environ 8,50 €/kg.

Les sandres et les black-bass coûtent entre 20€/kg et 25€/kg ; les brochets sont aux alentours de 17€/kg.

Pour notre fédération, les déversements de poissons représentent plus de 60 000€ par an. Les déversements sont entièrement payés avec l'argent des pêcheurs. via l'achat de leur carte de pêche dans notre département.

Et les AAPPMA dans tout ça ?

Chaque AAPPMA est libre de réaliser des déversements ou non sur son territoire en fonction des recommandations du PDPG. Nous vous invitons à les contacter directement si vous souhaitez plus de renseignements sur leurs actions.

La fédération accompagne les AAPPMA dans leurs déversements via des subventions :

  • une subvention à hauteur de 50% pour les poissons blancs et carnassiers avec un plafond à 800€ est accordé à toutes les AAPPMA sur présentation de justificatifs (facture),
  • pour les 20 plus petites AAPPMA du département, pour les poissons blancs et carnassiers, la subvention est à hauteur de 100% avec un plafond à 300€, puis à hauteur de 50% avec un plafond à 500€.

En revanche, la fédération n'accompagne pas les AAPPMA sur les déversements de salmonidés.